Comédie chorale modulable
Un café, des lingots et l’addition svp !
Accordez-nous moins d’1h30 de lecture et découvrez comment faire entrer votre public dans un café haut en couleurs (même si plusieurs de vos interprètes débutent).
Plongez votre public dans une ambiance très « bistrot » …
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On a 3 questions rapides à vous poser :
🆘 Est-ce que vous avez assez de tomber sans cesse sur des textes qui ne correspondent jamais à votre répartition femmes/hommes ?
🆘 Est-ce que vous n’en pouvez plus de ces pièces où les scènes tirent en longueur ?
🆘 Est-ce que vous faites partie de ces personnes qui détestent les comédies bébêtes où l’on n’apprend rien ?
Si vous avez répondu oui à au moins deux questions, alors lisez vite ce qui suit !
À l’Omnibus Café, les clients vont et viennent. Habitués ou voyageurs de passage, chacun a son histoire. Une valise remplie de lingots viendra troubler la petite musique du quotidien. « Omnibus Café » est une comédie au rythme vif sur le thème du mensonge.
En accédant au texte intégral d’Omnibus Café, vous obtiendrez un fichier pdf de 77 à 91 pages pour un poids ultra-réduit entre 484 ko et 588 ko. Le fichier est donc très facilement téléchargeable sur votre téléphone, votre ordinateur, votre tablette et imprimable à volonté. La mise en page vous permettra de noter sur le texte toutes les indications et notes de régie que vous jugerez utiles.
Avec « Omnibus Café » vous découvrirez :
✅ une comédie faisant avancer de front 4 intrigues, relançant sans cesse l’intérêt du public
✅ une histoire d’amour très vaudevillesque, proposant au public un type d’humour qu’il a toujours plaisir à retrouver
✅ des personnages attachants, donnant aux interprètes l’opportunité de gagner la sympathie du public
✅ une pièce aux très nombreuses distributions possibles, s’ajustant avec plasticité aux effectifs de votre compagnie
✅ une comédie sur le thème du mensonge, qui proposera à votre public de réfléchir tout en se distrayant
✅ des scènes de comptoir philosophico-alcoolisées qui emporteront les rires des spectateurs
Intéressé-e ?
Téléchargez gratuitement le texte d’Omnibus Café
Attention, cependant : cette pièce est fortement déconseillée aux personnes qui n’aiment pas l’atmosphère si particulière des bistrots.
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- Version 6F/4H
- Version 7F/3H
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Questions fréquentes sur Omnibus Café
De quoi parle “Omnibus Café” ?
C’est une comédie de comptoir où l’argent, le mensonge et les petits travers humains se croisent entre deux expressos. Une valise pleine de lingots bouleverse la routine d’un bistrot ordinaire — et tout le monde se découvre un talent inattendu pour arranger les apparences.
Combien de comédiens faut-il pour la jouer ?
Autant que de clients dans un vrai café ! La pièce propose plusieurs distributions possibles, parfaitement modulables selon vos effectifs. Vous pouvez l’adapter facilement, que vous soyez une petite troupe ou un grand collectif.
Quel est le ton de la pièce ?
Vif, drôle et parfois caustique. On y retrouve des dialogues rapides, des scènes de comptoir qui font mouche et une vraie tendresse pour les personnages. C’est une comédie de situation à la frontière du vaudeville et de la satire sociale.
Pourquoi choisir cette comédie pour votre troupe ?
Parce qu’elle mêle rythme, rires et réflexion sur le mensonge avec une écriture accessible et fine. Et parce qu’elle a déjà séduit de nombreuses compagnies, du Bureau des Arts de Sciences-Po au Théâtre du Coutzet en Suisse.
La pièce a été jouée à plusieurs reprises ces dernières années :
🎭 Compagnie théâtrale du Pontot, Étalans, mars 2020
🎭 Bureau des Arts, Excelia Group, La Rochelle, mars 2020
🎭 Fleury Comedy, Fleury-La-Montagne, mars 2023
🎭 Théâtre du Coutzet, Delannoye, Suisse, novembre 2023
🎭 Bureau des Arts, Sciences-Po, Le Havre, mars 2024
🎭 Genlis en scène, Bonnerencontre, mars-avril 2024
🎭 Maison pour tous, Villers-Bretonneux, juin 2024
🎭 La Ruche Prod, Villiers-Saint-Georges, juin 2024, novembre 2025
🎭 Les Super Risouilles, Ardèche, octobre 2022- juin 2024
Omnibus Café fait partie de nos textes les plus joués. Chaque année, il est monté par plusieurs compagnies. La pièce donne l’occasion de reconstituer une ambiance « bistrot » qui fait toujours mouche sur le public.
Voici un choix de quelques productions.
La compagnie Fleury Comedy a joué la pièce au printemps 2023, en Saône-et-Loire. Une troupe de 8 interprètes, avec une répartition équilibrée : 4 femmes 4 hommes.

La compagnie du Val de Gartempe, à l’automne 2019, a joué la pièce une dizaine de fois dans le département de la Vienne. Une distribution avec 7 interprètes, pour 5 femmes et 2 hommes.

La clé des Champs, au printemps 2019, est la compagnie qui a joué pour la première fois la pièce. C’était à Andel, en Bretagne. La distribution était très large et incluait une quinzaine d’interprètes.
La captation intégrale du spectacle se trouve sur Youtube. Vous pouvez la découvrir ci-dessous.
Extrait d’Omnibus Café
Personnages
Simone, la patronne férue d’astrologie.
René, le patron fanfaron.
Stéphane ou Stéphanie, conducteur ou conductrice de train au bout du rouleau.
Johanne, la serveuse multi-tâches en quête d’amour.
Maître Duclos, avocat-e désabusé-e.
Isa, pétillante contrôleuse en trains régionaux.
Nadia, contrôleuse en trains grandes lignes, belle mais glacée.
Christian, auteur de théâtre indécis.
Erik, professeur de chant très amateur.
Carlo ou Carla Bagarella, accent italien, féroce.
Gino ou Gina Bagarella, accent italien, cauteleux/cauteleuse.
Nini, vendeuse aveugle de cartes postales et de crayons.
Fred, un-e client-e souriant-e.
Jeanne ou Jean, un-e client-e fauché-e.
Dominique, un-e client-e généreux/généreuse.
La Frite, un-e client-e inquiète.
Mimi, un-e client-e fort-e en gueule.
NOTE
- Les scènes avec les personnages de Fred, Jeanne/Jean, Dominique, La Frite et Mimi sont autonomes et peuvent être coupées sans gêner le bon déroulement de la pièce.
- Plusieurs rôles peuvent être joués par un-e même acteur/actrice.
- Les rôles de Stéphane/Stéphanie, Maître Duclos, Gino/Gina, Carlo/Carla, Fred, Jeanne/Jean, La Frite et Mimi peuvent indifféremment être joués par des hommes ou des femmes.
Le décor
Une salle de café. Un comptoir, un panneau « Omnibus Café », tables, chaises, mobilier ad libitum.
Derrière le bar, Simone, la patronne, est en pleine lecture du journal. René, le patron, est assoupi dans un coin. Fred, un-e client-e élégant-e, est assis-e et consulte son téléphone. Johanne, la serveuse, nettoie les tables. Tout en nettoyant, elle regarde autour d’elle pour voir si on l’observe. Puis, devant l’indifférence générale, elle lâche :
Johanne, ironique. — Ça sert à quelque chose de faire des efforts !
Simone, sans lever les yeux de son journal. — De quoi tu parles ?
Johanne. — Je passe deux heures chez le coiffeur, je change de coupe et pas une remarque !
Simone, regardant Johanne. — Tu as changé de coupe ?
Johanne. — Ben oui !
Simone, idem. — Qu’est-ce que tu as changé ?
Johanne. — Au lieu d’un organisé-dépeigné, j’ai pris un décoiffé-structuré !
Simone, observant Johanne mais ne voyant rien. — Ah…
Johanne, énervée. — Ça ne se voit pas ?
Simone, hypocrite. — Si, si ! Maintenant que tu me le dis…
Johanne. — Alors pourquoi personne ne s’en rend compte ?
Simone. — Les astres en ont peut-être décidé ainsi…
Soudain, la radio se met en route toute seule.
Simone, tournant les boutons de l’appareil. — Qu’est-ce qui lui arrive ? (Au bout d’un moment, la radio s’éteint.)Incompréhensible ! (À Johanne) T’es quel signe, déjà ?
Johanne. — Scorpion.
Simone, terrifiée. — Scorpion ? C’est le pire des signes !
Johanne. — C’est pas vrai. Les pires, c’est les balances. J’ai jamais aimé les balances, moi…
Simone, consultant l’horoscope. — Scorpion… scorpion… voilà ! (Lisant) « Préparez-vous à un grand événement, comme une rencontre importante. Il pourrait y avoir une attirance mutuelle immédiate, et vous vous sentirez comblée. » (À Johanne) Oh ma chérie ! Ça serait formidable !
Johanne, blasée. — Arrête… Tout ça, c’est n’importe quoi.
Simone, révoltée. — Pas du tout, c’est scientifique ! Ça dépend de la position des planètes.
Johanne. — Ça dépend surtout de la position de mon compte webflirt. (Sortant son téléphone) Est-ce que j’ai eu des likes, aujourd’hui ?
Simone. — Webflirt ? C’est ton machin pour attraper des hommes ?
Johanne, dépitée. — Aucun like…
Simone. — Ce qui signifie ?
Johanne. — Ça veut dire que personne n’a aimé mon profil depuis… pff… depuis très longtemps ! On ne me reconnaît vraiment pas à ma juste valeur…
Simone. — Oui, eh bien arrête de te mettre martel en tête. Ça va changer, tout ça. C’est écrit là : (Reprenant son journal) « une rencontre importante. » (Elle continue à lire.) Oh non !
Johanne. — Quoi ?
Simone, mystérieuse. — Euh… rien, rien…
Johanne. — Dis-moi !
Simone, moqueuse. — Je croyais que c’était n’importe quoi !
Johanne, prise en défaut. — Oui, mais j’ai quand même envie de savoir !…
Simone, reprenant sa lecture. — « Attendez cependant de mieux vous connaître l’un l’autre avant de tirer des conclusions hâtives. »
Johanne, pas convaincue. — Ça veut dire quoi ?
Simone. — Eh bien sûrement que… bien connaître quelqu’un, ça prend du temps…
Johanne, persifleuse. — Merci pour ce conseil ! Je n’y aurais jamais pensé ! Et sinon, c’est quoi la une du journal, aujourd’hui ?
Simone. — Le mensonge.
Johanne. — Le mensonge ?
Simone. — Ils font un grand dossier sur le mensonge. Pourquoi on ment, quels sont les mensonges les plus courants… Les mensonges préparés, les mensonges spontanés… Il paraît que les femmes mentent trois fois par jour. Et les hommes, six fois ! Pour un couple, ça fait neuf mensonges par jour… Et sur une semaine… quarante-neuf mensonges ! Et sur un mois… (Cherchant puis, découragée par le calcul) Faut pas s’étonner que le monde tourne pas rond !
Entre Stéphane/Stéphanie, conducteur/conductrice de train, une valise à la main.
Simone. — Bonjour Stéphane/Stéphanie !
Stéphane/Stéphanie. — Salut Momone.
Simone. — T’as l’air en petite forme !
Stéphane/Stéphanie. — Je suis crevé-e !
Simone. — Le boulot ?
Stéphane/Stéphanie. — Je l’adore, mon boulot. Tout gosse, je voulais déjà conduire une loco… Mais ils nous en demandent de plus en plus !… J’ai enchaîné plusieurs missions de nuit…
Simone. — Qu’est-ce que je te sers ?
Stéphane/Stéphanie. — J’ai besoin d’un remontant.
Simone. — Alors un cognac ! (Elle le/la sert.)
Stéphane/Stéphanie. — Un cognac, ça remonte ?
Simone. — Ça remonte, mais uniquement si tu le descends ! (Elle pose le verre devant lui/elle. Avisant la valise et faisant de l’humour) Dis donc, t’as un train à prendre ?
Stéphane/Stéphanie, le regard noir. — Très drôle. (Il/Elle pose la valise sur le comptoir, ce qui réveille René.) Je te réveille, grand ?
René, de mauvaise foi. — Moi ? Je dormais pas !…
Stéphane/Stéphanie, ironique. — Non, bien sûr… tu te reposais les yeux, c’est ça ?
René, borné. — À tout casser, je dois dormir une heure par nuit…
Stéphane/Stéphanie, moqueur/moqueuse. — Forcément, si tu dors sept heures le jour !
René, borné. — D’ailleurs, si je dors une heure par nuit, c’est surtout par politesse pour Momone ! (Soupir de Momone.) Pour pas la laisser toute seule… Parce que si je m’écoutais, je dormirais pas du tout ! Tiens… je me souviens, en 70, j’ai pas dormi pendant quinze jours ! Je suis allé voir le pharmacien pour lui demander des pilules, que j’ai achetées à crédit.
Stéphane/Stéphanie. — Henri ?
René. — Henri ! Il m’avait filé des doses d’anesthésiant pour pachyderme, que le véto lui avait laissées… Des machins à mettre K.O. un éléphant ou un hippopotame… Ça m’a rien fait ! Trois jours après, il entre ici et me réclame les sous. « Pas question que je paye pour ta camelote » qu’j’y dis ! « Fais pas l’andouille et règle-moi ce que tu me dois » qu’y m’dit. « Jamais je te règlerai, même si tu me mettais un flingue sous le nez ! » qu’j’y dis !
Stéphane/Stéphanie. — C’est marrant, Henri m’a raconté cette histoire, mais avec une version différente. D’abord, c’était pas du tout un anesthésiant pour éléphant, mais un simple somnifère.
René, jouant la tristesse. — Il perd la boule Henri, ça me fait de la peine…
Stéphane/Stéphanie, s’amusant. — Et puis concernant tes dettes, il paraît que tu lui as donné l’argent sans faire de problème dès qu’il a élevé un peu la voix…
René, pris au piège de son mensonge, tentant de sauver la face. — Heu… Oui ! Oui, c’est vrai !… Dans un deuxième temps ! Parce que j’ai vu qu’il allait s’énerver, et comme je le sais fragile du cœur… (Changeant de sujet, sur le ton de l’humour, en montrant la valise) Tu pars en voyage ?
Stéphane/Stéphanie. — C’est un voyageur qu’a dû oublier ça. Je l’ai trouvée en sortant de la cabine.
Simone. — Y a un nom, une adresse, quelque chose ?
Stéphane/Stéphanie. — Rien.
René prend la valise et la regarde sous toutes les coutures.
René. — C’est lourd, ce machin-là.
Simone, soudain suspicieuse. — Ce serait pas un colis piégé ?
René colle son oreille à la valise.
Stéphane/Stéphanie. — Je sais bien que l’époque est dangereuse, mais pourquoi veux-tu qu’on pose une bombe dans l’omnibus de Villiers ? Pour protester contre la couleur des banquettes ?
Simone. — C’est peut-être quelque chose d’important.
Stéphane/Stéphanie. — Si c’était tellement important, ça n’aurait pas été oublié dans le train.
René. — C’est pas faux. Surtout vu ce que ça pèse. C’est du plomb ou quoi ?
Stéphane/Stéphanie. — C’est pas une valise de plombier.
Simone. — Remarque, s’il n’y a pas d’étiquette, peut-être que le propriétaire ne voulait pas qu’on le retrouve…
Stéphane/Stéphanie. — Tu veux dire que cette valise aurait été laissée dans mon train exprès ?
René. — Peut-être qu’à l’intérieur, on trouverait des renseignements sur le propriétaire ? (Il essaie de l’ouvrir.)
Stéphane/Stéphanie. — Ne te fatigue pas, j’ai essayé, impossible…
René, s’acharnant sur la valise. — Jamais une valise ne m’a résisté ! Je me souviens, en 70…
Stéphane/Stéphanie. — En attendant, si le propriétaire veut la récupérer et qu’il la retrouve ouverte de force, tu vas te faire sacrément enguirlander !
René, s’acharnant toujours à ouvrir la valise. — Tu crois me faire peur ? Il est pas encore né, celui qui me donnera la chair de poule !… (Devant son échec, il regarde attentivement la valise.) Il y a un code à faire.
Stéphane/Stéphanie. — Souvent, les gens ne personnalisent pas la combinaison. Essaie six fois zéro.
René, essayant d’ouvrir après avoir fait le code. — C’est pas ça.
Stéphane/Stéphanie. — Essaie une date célèbre.
René. — Une date célèbre ?
Stéphane/Stéphanie. — Oui, je sais pas… quatorze zéro sept quatre-vingts neuf.
Simone. — Quatorze zéro sept quatre-vingts neuf… ça me dit quelque chose…
Stéphane/Stéphanie. — Ah… (Essayant de lui faire deviner) C’est un événement historique important…
Simone, cherchant. — Quatorze zéro sept quatre-vingts neuf… (Ayant soudain une idée) Ah oui, je sais ! C’est l’Armistice !
Stéphane/Stéphanie. — L’Armistice ?
Simone. — Ben oui ! Le jour où on a tué Louis XVI !
Stéphane/Stéphanie, ironique. — Je reconnais bien là ta culture historique…
René, constatant que cette combinaison ne marche pas. — Encore raté…
Stéphane/Stéphanie. — Laisse tomber.
René. — Tu vas la déposer au bureau des objets trouvés ?
Stéphane/Stéphanie. — Justement, je voulais te demander un service. Le bureau ouvre dans une heure. Or moi, je n’ai qu’un rêve, contrairement à toi : aller me coucher ! Alors si tu pouvais apporter la valise là-bas…
René. — Si tu veux.
Stéphane/Stéphanie. — Merci grand, je te revaudrai ça !
Simone. — Repose-toi bien !
Stéphane/Stéphanie sort.
Simone, lisant son journal, à René. — Voyons ce qu’ils disent sur toi… Ah voilà… Taureau. (Lisant) « Vous aurez de grandes chances de remplir votre compte en banque grâce à la présence bienfaisante de la planète Mercure dans votre Ciel ».
René. — Oh… faut que je joue au loto, moi…
Johanne. — Tu y crois ?
René, prudent. — J’y crois… j’y crois… quand c’est bon j’y crois… et quand c’est pas bon, je dis que c’est des bêtises… (Avec un couteau, il essaie d’ouvrir la valise, qui résiste, puis qui cède. Apparaissent des lingots d’or.) Oh la vache, des lingots !
Johanne, revenant près de René. — Qu’est-ce qui se passe ?
René, refermant hâtivement la valise et la dissimulant derrière le comptoir. — Rien ! Va donc passer un coup en cuisine !
Johanne sort alors qu’entre Christian, un petit carnet à la main.
Christian, se dirigeant vers le comptoir. — Salut la compagnie !
René. — Tiens, voilà l’écrivain !
Christian. — J’ai fini ma pièce !
René. — Grande nouvelle ! Tu as trouvé un titre ?
Christian. — J’hésite.
René, à part. — Comme d’habitude…
Christian. — J’ai pensé à « Dialogues de comptoir ».
René. — Ça me rappelle quelque chose…
Christian. — Pas très original, c’est vrai… Du coup, je penchais pour « La même chose, Simone ! » Je trouve ça plus vivant !
René, pensif. — Simone… Momone ? Ma Momone ? Tu l’as mise dans ta pièce ?
Christian. — Quoique « Dialogues de comptoir », tout de suite, on voit bien où ça se déroule…
René. — Ça a le mérite d’être concret. (Revenant à son idée) Mais pour revenir à tes personnages…
Christian. — Et en même temps, « La même chose, Simone », on entend bien les gens parler !
René. — Et combien de fois par jour, je l’entends, celle-là ! (Préoccupé) Mais pour revenir à tes personnages…
Christian. — C’est vrai, mais « Dialogues de comptoir », ça pose d’emblée le décor… Quoiqu’il en soit : C’est ma tournée !
René. — Sacré Christian… il offre toujours sa tournée quand il n’y a personne…
Christian, minimisant. — Personne, personne…
René. — Qu’est-ce que je te sers ?
Christian, hésitant. — euh… une noisette…
René. — Et une noisette, une !
Christian. — Non, attends !… je crois que j’ai envie d’une boisson un peu plus riche en lait… Plutôt un crème.
René. — Et un crème, un !
Christian. — Non, attends !… c’est vrai que j’aime le lait, mais à condition qu’il soit léger et mousseux… À la réflexion, je vais prendre un capuccino…
René. — Tu es sûr ?
Christian. — Euh… je crois, oui…
René. — Tu crois ou tu es sûr ?
Christian. — Euh… je suis sûr…
René. — Sûr, sûr ?
Christian. — Sûr, sûr !
René. — Et un capuccino, un !
Christian. — Non, attends !
René, s’énervant. — Quoi, encore ?
Christian. — Finalement, je vais peut-être me prendre une boisson fraiche…
René, se retenant. — Je te confirme que tu vas te prendre une boisson fraiche. (Explosant) Mais tu vas te la prendre en pleine poire, si tu continues comme ça !
Christian, n’ayant pas entendu. — Quoi ?
René. — Rien !
Christian, ouvrant son petit carnet et prenant un stylo. — Tu sais, je me demande si je ne pourrais pas mettre ça dans ma pièce.
René. — Quoi « ça » ?
Christian. — Ben ça, ce qu’on vient de dire !
René, quittant son comptoir. — D’accord, mais je prends dix pour cent !
***
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