Urbi et Orbi

Sketch absurde pour 1F/1H

Quand une porte devient une frontière entre le connu et l’inconnu

Accordez-nous moins d’une demi-heure de lecture et plongez votre public dans une comédie brève, absurde et captivante sur la quête et les limites de l’humain (même si vous avez peu de moyens).


Si une porte doit être ouverte ou fermée, la question est : où donne-t-elle ?


Avant de vous en dire plus, on a 3 questions rapides à vous poser :

🆘 Vous ne voulez pas d’un texte simpliste ?
🆘 Vous fuyez les textes qui sont de simples divertissements ?
🆘 Vous n’aimez pas les pièces qui traînent en longueur ?

Si vous avez répondu oui à au moins deux questions, alors lisez vite ce qui suit !


Résumé :

Dans un espace indéterminé, Lui et Elle se retrouvent face à une porte qu’ils ne peuvent ni ouvrir ni contourner. Ce simple obstacle devient le centre d’une confrontation hilarante et philosophique où leurs croyances, leurs espoirs, et leurs frustrations se heurtent violemment. Entre dialogues incisifs et situations absurdes, cette pièce interroge la nature humaine et les limites du libre arbitre.


En accédant au texte intégral de Urbi et Orbi, vous obtiendrez un fichier PDF de 16 pages pour un poids ultra-réduit de 204 Ko, téléchargeable sur votre ordinateur, votre tablette, votre téléphone, et imprimable sur n’importe quel support. La mise en page vous permettra de noter sur le texte toutes les indications et notes de régie que vous jugerez utiles.


Avec « Urbi et Orbi », vous découvrirez :

✅ Une comédie absurde et percutante : un texte qui amuse autant qu’il fait réfléchir sur la condition humaine.
✅ Deux personnages riches et nuancés : un duo fascinant où chaque acteur peut démontrer une large palette de jeu.
✅ Un décor minimaliste : une porte suffit pour que la pièce puisse se jouer.
✅ Une exploration des dilemmes humains face à l’inconnu et à l’impossible, qui parle à tout un chacun.
✅ Un texte qui propose une atmosphère mystérieuse qui marque le public.


Ces dernières années, ce texte a souvent été choisi dans des ateliers et des cours de théâtre, ou encore pour des auditions.

Intéressé(e) ?

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et laissez votre public plonger dans une aventure théâtrale où le trivial devient essentiel.

Attention : déconseillé aux Compagnies qui n’aiment pas l’absurde !

Facsimile forme, avec De Profundis Clamavi et Urbi et Orbi, un triptyque consacré au monde du travail. 


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Questions fréquentes sur Urbi et Orbi

Pourquoi “Urbi et Orbi” est-elle une comédie absurde différente des autres ?

Parce qu’elle ne cherche pas à être gratuite ni hermétique. L’absurde devient ici un outil de réflexion : derrière chaque réplique drôle se cache une question vertigineuse sur la liberté, la peur et la condition humaine. C’est un texte qui amuse autant qu’il interroge.

Combien de comédiens faut-il pour jouer “Urbi et Orbi” ?

Deux. C’est une pièce pour un duo : Lui et Elle. Deux voix, deux présences, deux façons d’affronter l’inconnu. Leur affrontement autour d’une simple porte suffit à créer un spectacle complet, intense et drôle. Deux danseurs peuvent compléter la distribution.

Le décor est-il compliqué à réaliser ?

Pas du tout : une porte (réelle ou symbolique) suffit. C’est ce minimalisme qui fait la force du texte : il laisse toute la place au jeu, à la tension, à l’imaginaire et au rythme.

À qui s’adresse cette pièce ?

Aux troupes qui aiment les textes intelligents et décalés, aux ateliers qui veulent travailler sur la présence scénique, et aux spectateurs qui aiment rire tout en se posant des questions.
Si vous n’aimez pas l’absurde, passez votre chemin ; sinon, ouvrez la porte.


Extrait d’Urbi et Orbi

PERSONNAGES

Elle

Lui

Une porte.

LUI paraissant, se dirige vers la porte et tourne la poignée. La porte ne s’ouvre pas. Il essaie une deuxième fois sans succès. Il regarde la porte. Il tente une troisième fois puis une quatrième fois de l’ouvrir, mais la porte reste fermée. La cinquième fois, il recommence en appuyant de tout son poids contre la paroi. Échec. Essoufflement. Merde alors…

ELLE paraissant, se dirige vers la porte et fait signe à LUI de s’écarter. Pardon Monsieur. (Elle tourne la poignée de la porte, mais elle ne s’ouvre pas. Elle essaye une deuxième fois sans résultat.) Qu’est-ce qui se passe ?

LUI. Bloquée.

ELLE. Bloquée ?

LUI. Oui.

ELLE. Très embêtant. J’ai un rendez-vous. Un rendez-vous très important. Déjà en retard.

LUI. Moi aussi, figurez-vous.  

ELLE. Un rendez-vous ? 

LUI. Oui.

ELLE. Peut-être le même ?

LUI. Drôle d’idée. Vous allez où ?

ELLE. « Barrackingcox Corporation ». Et vous ?

LUI. Fan Djin.

ELLE. Pardon ?

LUI. Fan Djin. Mon acuponcteur. 

ELLE. Qu’est-ce qu’on peut faire ?

LUI. Ce que j’étais en train de me demander. 

ELLE. Si on appelait ?

LUI. Appeler qui ?

ELLE. J’en sais rien. Y a bien quelqu’un derrière cette porte. 

LUI. Pourquoi pas.

Court silence.

ELLE. Allez-y. 

LUI. Pourquoi moi ?

ELLE. Vous avez la voix qui porte. 

LUI. Vous croyez ?

ELLE. Dépêchez-vous. Allez. On ne va pas passer la nuit ici.

LUI, timidement. O-oh ! 

ELLE. Plus fort.

LUI, avec un peu plus de puissance. O-oh ! 

ELLE. Plus fort ! Vous avez vu la cloison ? Personne ne vous entendra comme ça.

LUI, fort. Ohé ! Ya quelqu’un ? 

ELLE. Mais allez-y franco ! Faut que je vous montre ? (Vers la porte, très fort.) Ohé ! Ya quelqu’un ?! Ouvrez cette porte ! (À lui.) Comme ça !

LUI, très fort. O-o-o-hé ! Ou-vrez-cette-porte !

ELLE, frappant sur la porte en criant. Il y a des gens qui travaillent ici ! Ouvrez cette porte !

LUI, frappant également sur la porte tout en hurlant. —Vous allez l’ouvrir, cette putain de porte ?!

ELLE, frappant violemment en aboyant. On peut savoir ce que vous branlez là-dedans ?! OU-VREZ-LA-POOOORTE !

LUI, à pleins poumons, en cognant méchamment la porte. LA POOOOOORTE !!

ELLE, de toute sa puissance, bourrant la porte de coups de poings. LA POOOOOOORTE !!!

LUI et ELLE, scandant et rythmant leurs cris de coups sur la porte. LA PORTE ! LA PORTE ! LA PORTE ! LA PORTE ! LA PORTE ! LA PORTE ! 

LUI, redonnant un coup sur la porte. Mal entendants !

ELLE, essoufflée. Séniles !

Court silence.

ELLE. Une seconde, ça me revient maintenant, j’ai un numéro. (Elle fouille dans son sac à main.) Le gardien ou quelque chose comme ça. (Elle tire un papier de son sac.) Voilà ! (Elle lit.) Ouais. Tenez-le moi. (Elle lui donne le papier et refouille dans son sac.) Où est ce téléphone ? (Elle trouve son téléphone.) Alors… je ne sais même plus comment…

LUI, s’approchant. Faites voir. (Il se saisit du téléphone.) C’est là. (Il appuie.) Ça ne marche pas. 

ELLE. Attendez. (Elle lui prend le téléphone des mains et appuie, faisant visiblement un gros effort. Échec. Elle jette le téléphone par terre.) Ingénierie française !

LUI, sortant son téléphone. Prenez le mien.

ELLE, saisissant le papier et le téléphone. Merci. (Elle compose un numéro et attend.) 

LUI. Alors ?

ELLE. Ça sonne. (Silence.)

LUI. Alors ? 

ELLE. Chut ! Ça sonne encore. (Silence.) Il est parti au café ou quoi ? Silence. Répondeur ! (Elle raccroche et lui rend le téléphone.)

LUI, lui tendant le téléphone. Réessayez. 

ELLE. Vous avez l’heure ?

LUI, regardant sa montre. 54. 

ELLE. C’est pas possible ! Ils sont très à cheval. Chez Barrackingcox. Très à cheval sur la ponctualité. 

LUI, lui retendant le téléphone. Réessayez. 

ELLE. Un moment. Je crois que nous avons besoin de faire le point. Nous avons entrepris tout ce qui était humainement et technologiquement permis à des gens civilisés énervés, d’accord, mais civilisés, malgré tout. Or, moi je dis que fermer ainsi une porte dont on sait pertinemment qu’elle est nécessaire à la libre circulation des personnes, fermer ainsi une porte n’est pas un acte civilisé. C’est l’acte d’un je-ne-sais-quoi, d’un Zoulou, d’un dinosaure, mais ce n’est pas l’acte de quelqu’un qui vit dans le monde moderne. À quelle époque sommes-nous ? Au Moyen-Âge ? Chacun va-t-il bâtir autour de lui sa petite citadelle et jeter de l’huile bouillante sur ceux qui voudront entrer ? Chacun va-t-il se replier sur son petit lopin de gazon, planter un drapeau, faire sécession, réclamer l’indépendance ou je-ne-sais-quoi ? Moi, je n’ai pas peur de le dire, je suis citoyenne du monde. En tant que telle, nul ne peut me refuser ce droit imprescriptible : aller à ma guise. Si les hommes du monde entier voulaient bien percer toutes leurs serrures, nul doute que l’avenir nous sourirait. En conséquence, devant tant de misanthropie, d’obsolescence, et même, oui, j’ose le dire, devant tant de barbarie, je déclare que nous devons passer aux choses sérieuses. C’en est fini d’aborder le problème avec des pincettes. (À LUI, désignant la porte.) Défoncez-moi ça !

LUI. Je vous demande pardon ?

ELLE. Défoncez-moi ça !

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