Le Petit Chaperon rouge

Conte adapté pour le théâtre à distribution modulable

Une galette, un petit pot de beurre et une dévoration sauvage

Accordez-nous moins de 20 minutes de lecture et découvrez comment plonger votre public dans l’univers effrayant du célèbre conte (même si plusieurs de vos interprètes débutent).


Pour frissonner et faire lien…


On a 3 questions rapides à vous poser : 

🆘 Est-ce que vous avez assez de tomber sans cesse sur des textes qui ne correspondent jamais à votre répartition femmes/hommes ?

🆘 Est-ce que vous n’en pouvez plus de ces pièces qui tirent en longueur ?

🆘 Est-ce que vous faites partie de ces personnes qui trouvent souvent que les adaptations de contes sont nunuches ?

Si vous avez répondu oui à au moins deux questions, alors lisez vite ce qui suit !

L’histoire du Petit Chaperon rouge est déjà connue de tout le monde : une jeune fille va porter à sa grand-mère une galette et un petit pot de beurre. En chemin, elle rencontre le loup. Arrivera-t-elle à éviter le piège qu’il va lui tendre ?

En accédant au texte intégral du Petit Chaperon rouge, vous obtiendrez un fichier pdf de 20 pages pour un poids ultra-réduit de 189 ko. Le fichier est donc très facilement téléchargeable sur votre téléphone, votre ordinateur, votre tablette et imprimable à volonté.

Avec cette adaptation du Petit Chaperon rouge vous découvrirez :

✅ une pièce brève, ce qui permet de maintenir l’intérêt des spectateurs

✅ une adaptation qui n’appartient pas au « théâtre pour enfant » et révèle les problématiques profondes du conte

✅ une pièce centrée sur le thème de la dévoration, propre à donner le frisson au public

✅ un texte qui s’achève sur une véritable communion avec les spectateurs, leur donnant joie et apaisement

✅ une pièce avec de nombreuses distributions possibles, s’ajustant avec plasticité aux effectifs de votre compagnie

Intéressé-e ?

Téléchargez le texte intégral de la pièce

Intéressé-e ? Attention, cependant : cette pièce est fortement déconseillée aux personnes qui s’imaginent que le contes sont des histoires gentillettes pour les enfants.


Pour toute représentation du Petit Chaperon rouge

une autorisation SACD est obligatoire :
👉 Faire la demande d’autorisation sur le site de la SACD


Questions fréquentes sur Le Petit Chaperon rouge

Est-ce une adaptation pour enfants ?

Non. Cette version explore la dimension symbolique et inquiétante du conte, bien au-delà du simple divertissement pour enfants. Elle s’adresse aux troupes et au public qui aiment les textes à double lecture.

Combien de comédiens faut-il pour jouer la pièce ?

La distribution est très flexible : plusieurs répartitions sont possibles, de la version minimaliste (2 ou 3 interprètes) à la version plus collective. Idéal pour les ateliers ou les troupes à effectifs variables.

Faut-il des décors ou des effets spéciaux ?

Pas du tout. Le texte repose sur la tension, la parole et la présence scénique. Quelques accessoires symboliques (cape, panier, galette) suffisent à évoquer l’univers du conte.

Quel ton adopter pour cette pièce ?

Ni naïf ni purement horrifique. C’est une comédie noire, à la fois drôle, inquiétante et poétique, qui joue avec la peur et la jubilation du public.


Extrait du Petit Chaperon rouge

Personnages

La Voix qui raconte

La Petite Fille.

La Mère.

La Grand-Mère.

Lupin.

La Jeune Fille.

Le Loup.

Lieux

La Maison de la mère – La Gare – La Forêt – La Maison de la grand-mère

La Voix qui raconte. — Il était une fois une petite fille qui habitait seule avec sa mère. La femme lui avait fait faire un chaperon rouge qui lui allait si bien, que partout on l’appelait Le Petit Chaperon rouge.

Souvent, entre elles, recommençait la même conversation. Les phrases étaient toujours semblables, et revenaient, identiques, dans le même ordre, comme si c’était à chaque fois la première fois.   

La Petite fille. — Où est papa ?

La Mère. — Il est en voyage. 

La Petite fille. — Il revient quand ?

La Mère. — Il a pris un aller simple.

La Voix qui raconte. — « Un aller simple. Qu’est-ce que ça veut dire ? » se disait dans sa tête la petite fille. C’était à chaque fois la même question silencieuse. Et puis, un jour, elle comprit. Sa mère et elle étaient parties rendre visite à la grand-mère de la petite fille, la mère de sa propre mère. Elles arrivèrent à la gare et allèrent au guichet. 

La Mèreau guichet. — S’il vous plaît, je voudrais deux allers-retours.

La Voix qui raconte. — Juste après elles, un monsieur s’avança et dit à la guichetière : « Un aller simple. » La petite fille réagit aussitôt. 

La Petite Fille. — Maman ! Le monsieur, il a fait comme papa ; il a pris un aller simple. Pourquoi nous, on prend pas un aller simple ?

La Mère. — Parce que nous, quand on sera allé voir grand-mère, on reviendra. 

La Petite Fille. — Alors le monsieur, quand il aura fait son voyage, il ne reviendra pas ?

La Mère. — Non. 

La Petite Fille. — Il sera parti pour toujours ?

La Mère. — Je ne sais pas. Mais peut-être aussi que chez lui, c’est là-bas. Peut-être qu’il n’est que de passage ici et qu’il rentre justement chez lui. 

La Petite Fille. — Alors papa, il n’était que de passage ?

La Mère. — Oui.

La Petite Fille. — Il est parti pour toujours ?

La Mère. — Je crois. 

La Petite Fille. — Il est rentré chez lui ?

La Mère. — Peut-être. 

La Voix qui raconte. — Cette discussion laissa la petite fille songeuse. Elle y repensa souvent. 

À chaque fois que la mère et la petite fille rendaient visite à la grand-mère de cette dernière, elles lui apportaient une galette et un petit pot de beurre. La grand-mère n’y touchait guère, mais cela lui faisait très plaisir que sa fille et sa petite-fille pensent à elle et ne l’oublient pas, au fond de son lit, dans sa maison perdue dans la forêt. 

La Petite Fille. — Tu ne te lèves pas ?

La Grand-Mère. — Je suis un peu fatiguée.

La Petite Fille. — Tu ne manges pas ?

La Grand-Mère. — Je n’ai pas très faim. 

La Grand-mère caresse doucement La Petite Fille.

 La Voix qui raconte. — Quand elle fut en âge de lire, la petite fille demanda à sa mère des cartes de géographie. Elle les regardait méticuleusement, pendant de longs moments. Sa mère s’aperçut que la petite fille suivait de son index les lignes de train.

La Mère. — Qu’est-ce que tu fais ?

La Petite Fille. — J’essaie de trouver où habite papa. 

La Voix qui raconte. — Peu à peu, la petite fille se mit à passer de plus en plus de temps avec ses cartes. Dès qu’elle rentrait, elle s’y précipitait. Alors, pour lui changer les idées, sa mère lui offrit un petit chat. La petite fille en fut ravie. Il fallut lui trouver un nom. On l’appela Lupin. La petite fille s’en occupait bien, veillait toujours à ce qu’il ait son lait, quelques morceaux de viande ou de poisson. La nuit, quand Lupin dormait, elle venait doucement poser sur lui une couverture. Elle était pour lui une vraie petite maman. Pourtant, souvent, le chat la griffait.  

La Petite Fille paraît, le visage écorché.

La Mère. — Encore Lupin ?

La Petite Fille. — Oui.

La Mère. — Tu as mal ?

La Petite Fille. — Oui.

La Mère. — Tu lui as tiré la queue ?

La Petite Fille. — Moi ? Non ! Ça le blesserait. Je l’ai caressé. 

La Mère. — Il ne voulait pas ?

La Petite Fille. — Si. Il ronronnait et frottait son museau contre ma main. Plus je le caressais, plus il ronronnait et plus se frottait contre moi. De plus en plus fort, de plus en plus fort, et alors, il est devenu fou, il m’a mordu et il m’a griffé très fort.

La Mère caresse doucement La Petite Fille. 

La Voix qui raconte. — La petite fille se mit à grandir. Elle changea. Elle délaissa son petit chat et elle était moins souvent là. Quand sa mère rentrait, elle trouvait la maison vide. Le dîner refroidissait souvent, dans l’attente de son retour.

La Jeune Fille. — Bonsoir maman.

La Mère. — Où étais-tu ?

La Jeune Fille. — Je me promenais.

La Mère. — Avec qui ?

La Jeune Fille. — Des amis.

La Mère. — Il est tard.

La Jeune Fille. — Je ne suis plus une petite fille.

La Voix qui raconte. — Elle avait raison : c’était maintenant une jeune fille. Mais elle changea. Encore. Elle redevint plus présente, fit de plus de plus de choses dans la maison, épaula sa mère, qui lui apprit à faire des galettes. Bientôt, elle fut en âge de se marier. Sa mère lui montra comment coudre, afin qu’elle pût faire elle-même sa robe de mariage. 

Et puis, un jour, sa mère fut renvoyée de son travail.

La Jeune Fille. — Que s’est-il passé ?

La Mère. — Ils m’ont dit juste une chose : « Vous êtes trop vieille. »

La Voix qui raconte. — La mère tomba malade. Elle restait alitée toute la journée, sous la surveillance de la jeune fille. Un jour, sa mère lui dit :

La Mère. — Ma belle, voilà bien longtemps que nous ne sommes pas allé voir ta grand-mère. Moi, je suis trop faible pour t’accompagner. Pas question de prendre le train, chaque sou est compté. Voilà ce que tu vas faire : cuis une galette, prends un petit pot de beurre et porte le tout à grand-mère. Tu iras à pied, en traversant la forêt. Ce ne sera pas long. Pas trop. 

La Voix qui raconte. — La jeune fille suivit les indications de sa mère. Elle cuisit une galette, prit un petit pot de beurre et se mit en route. Lupin, se demandant où allait sa maîtresse, la suivait à distance. Elle entra dans la forêt. Plus elle marchait, plus le chemin devenait étroit et les arbres massifs. À un moment, elle arriva à la croisée de deux chemins. Sa mère lui avait expliqué la route, mais elle ne se souvenait plus lequel de ces deux chemins prendre. Au loin, passèrent deux chasseurs. Comme elle était lasse, elle s’assit quelques instants pour reprendre son souffle. Et c’est là qu’elle le vit pour la première fois : le loup. 

La Jeune Fille. — Alors, tu existes vraiment ? Tu manges les enfants et les moutons ?

Le Loup. — Tu as peur ?

La Jeune Fille. — Non. Tu as l’air gentil. Et toi, tu as peur ?

Le Loup. — Un peu. 

La Jeune Fille. — Approche. Je sais y faire avec les bêtes.

Le Loup s’approche et La Jeune Fille le caresse doucement.

La Jeune Fille. — Je sais pourquoi tu es là. Tu fuyais les deux chasseurs. 

Le Loup. — On ne peut rien te cacher. Qu’est-ce que c’est ?

La Jeune Fille. — Une galette et un petit pot de beurre. Je les porte à ma grand-mère qui habite une maison au milieu de la forêt.

Le Loup. — Ah oui. Je connais cette maison. 

La Jeune Fille. — Tu sais y aller ?

Le Loup. — Oui.  

La Jeune Fille. — J’ai de la chance. Dis-moi comment faire. 

Le Loup. — Tu vois ces deux chemins ? L’un se nomme le chemin des épingles, l’autre le chemin des aiguilles. Chacun mène à la maison de ta grand-mère. Faisons un jeu : allons-y tous les deux. Je prendrai le chemin des épingles, toi, le chemin des aiguilles. Nous verrons lequel de nous deux arrivera le premier. 

La Voix qui raconte. — Le loup, lorsqu’il eût avancé un peu sur le chemin des épingles, se mit à courir de toute sa force. Il s’était réservé le chemin le plus court. La jeune fille, qui sans le savoir avait emprunté le chemin le plus long, fut bien vite séduite par la nature qui déployait autour d’elle ses plus beaux charmes. 

De son côté, le loup ne mit pas longtemps à arriver devant la maison de la grand-mère. 

Le Loup frappe à la porte de la maison de la Grand-Mère.

La Grand-Mère. — Qui est là ?

Le Loup. — C’est moi, grand-mère.

La Grand-Mère. — Qui ça, moi ?

Le Loup. — Ta petite-fille. Je t’apporte une galette et un petit pot de beurre. 

La Grand-Mère. — Tire la bobinette et la chevillette cherra. 

Le Loup entre dans la maison de la Grand-Mère.

Le Loup. — Où es-tu, grand-mère ?

La Grand-Mère. — Dans mon lit. (Voyant le loup) Mais qu’est-ce que…

Le Loup se jette sur la Grand-Mère et la dévore.

***

TÉLÉCHARGER GRATUITEMENT LA PIÈCE COMPLÈTE


Nos autres pièces pourraient bien vous inspirer !

Voir d’autres comédies pour 2 personnages

Voir d’autres comédies pour 3 personnages

Voir d’autres comédies pour 4 personnages

Voir d’autres comédies pour 5 personnages

Voir d’autres comédies pour 6 personnages

Voir d’autres contes adaptés pour le théâtre


Cette pièce vous a plu ? Pour découvrir la prochaine en avant-première, inscrivez-vous sur le site et abonnez-vous à notre Lettre de Nouvelles.

Retour en haut