David Vincent les a vus

Comédie absurde pour 3H

Quand le théâtre rencontre une invasion extraterrestre…

Accordez-nous moins d’une heure et demie de lecture et découvrez une comédie absurde et captivante sur les coulisses du théâtre (même si vous avez peu de moyens).


Revival d’une série culte et exploration des frontières de l’esprit et du théâtre….


Avant de vous en dire plus, on a 3 questions rapides à vous poser :

🆘 Vous en avez assez des pièces où l’humour reste trop tiède ?
🆘 Vous fuyez les pièces à la construction trop traditionnelle ?
🆘 Vous détestez les textes qui demeurent de simples divertissements ?

Si vous avez répondu oui à au moins deux questions, alors lisez vite ce qui suit !

Voici le résumé de David Vincent les a vus :
Trois amateurs de théâtre, guidés par un metteur en scène extravagant, décident de monter une adaptation scénique de la série culte Les Envahisseurs. Mais entre tensions personnelles, réinterprétations absurdes et l’ambition démesurée de leur mentor, la situation dérape rapidement. Le projet prend une tournure imprévisible, où la frontière entre fiction et réalité s’efface. Une comédie délirante qui questionne le sens de l’art, les rapports humains et l’imprévisibilité de la création.

En accédant au texte intégral de David Vincent les a vus, vous obtiendrez un fichier PDF de 66 pages pour un poids ultra-réduit de 545 Ko, téléchargeable sur votre ordinateur, votre tablette, votre téléphone, et imprimable sur n’importe quel support. La mise en page vous permettra de porter sur le texte toutes les indications et notes de régie que vous jugerez utiles.

Avec David Vincent les a vus, vous découvrirez :

✅ Une satire hilarante : un regard amusé sur le théâtre et ses aléas qui provoquera les rires du public.
✅ Des personnages exubérants et attachants, qui donneront à vos interprètes l’occasion de se dépasser.
✅ Un décor minimaliste : un simple local de répétition suffit pour installer l’ambiance, ce qui simplifiera la logistique de diffusion.
✅ Une intrigue imprévisible : des rebondissements et des situations parfois très tendues qui captiveront le public.
✅ Une réflexion sur la créativité : entre ambition, passion et chaos, cette pièce interroge avec humour la quête artistique et cela parlera au côté « artiste » de votre public.

Intéressé(e) ?

Téléchargez gratuitement le texte intégral de David Vincent les a vus

et laissez votre public plonger dans une comédie où le théâtre, la série culte et l’absurde se rencontrent avec brio !

Attention : déconseillé aux compagnies qui n’aiment pas l’absurde.


Votre troupe veut faire découvrir David Vincent au public ?

Demandez dès maintenant l’autorisation SACD  :
👉 Faire la demande d’autorisation sur le site de la SACD


Questions fréquentes sur David Vincent les a vus

Est-ce que cette pièce est une parodie de la série Les Envahisseurs ?

Pas du tout. La série sert de prétexte : ici, les extraterrestres deviennent une métaphore de nos obsessions et de nos dérives créatives. C’est une comédie absurde et réflexive, plus proche d’un Théâtre dans le théâtre que d’une adaptation.

Peut-on monter la pièce sans gros moyens techniques ?

Oui, complètement. Le décor minimaliste (un local de répétition) et les effets suggérés plutôt que montrés en font une pièce idéale pour les troupes amateures ou les petites structures.

À quel public s’adresse David Vincent les a vus ?

Aux spectateurs qui aiment rire de ce qui dérape : les égarements d’artistes, les querelles d’ego, la frontière floue entre art et folie. C’est une pièce qui séduit autant les amateurs de théâtre que les fans d’humour absurde.

Pourquoi ce texte plaît-il aux comédiens ?

Parce qu’il offre une liberté de jeu totale : personnages hauts en couleur, ruptures de ton, passages presque métathéâtraux. Les interprètes peuvent s’amuser, improviser, oser.

Quel est le ton de la pièce ?

Un mélange rare de satire et de tendresse. On rit du théâtre, mais aussi de soi-même. Les situations sont grotesques, mais jamais gratuites : derrière la comédie se cache une vraie réflexion sur la création et le besoin de reconnaissance.


David Vincent les a vus a déjà été jouée plusieurs fois

David Vincent les a vus est fondé sur la série TV de 1967 The Invaders. Nous avons consacré à cette série un article de notre blog. Vous pourrez le lire ici. La pièce a été pour le moment jouée par deux compagnies. La première est Le Thabou, qui l’a créée le 18 septembre 2015, Salle Jean Mermoz, à Écuelles. Voici quelques images prises lors de la série de représentations en octobre 2015 au théâtre du Gouvernail, Paris.


La deuxième Compagnie à avoir joué la pièce est la Compagnie Tempis, dont la production a été créée à Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, 2024.


Extrait de David Vincent les a vus

Obscurité puis faible lumière. Un homme s’avance.

Une voix off.  « Les Envahisseurs ». Une production « Quin Martin ». Avec Roy Thinnes, dans le rôle de David Vincent. Les envahisseurs. Des êtres étranges venus d’une autre planète. Leur destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, sur une petite route de campagne déserte, alors qu’il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. Tout a commencé par une auberge abandonnée, par un homme que le manque de sommeil avait rendu trop las pour continuer sa route. Tout a commencé par l’atterrissage d’une soucoupe volante venant d’une autre galaxie. Maintenant, David Vincent sait que les envahisseurs sont là, qu’ils ont pris forme humaine. David Vincent sait qu’il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé. Jack Lord, Alfred Ryder et Diana Hyland sont les principaux interprètes de l’épisode d’aujourd’hui : « Vikor ». (La lumière gagne en intensité. L’homme qui s’avançait est David Vincent.) David Vincent a lu dans les journaux comment un installateur de lignes téléphoniques a, juste avant de mourir, déclaré à son camarade d’équipe qu’il avait vu un homme lumineux dont le corps semblait en feu. La police fit une enquête et l’affaire tomba vite dans l’oubli[1]. Cependant David Vincent sait que ce rougeoiement n’est pas anodin. C’est le symptôme que les envahisseurs, peu habitués à l’atmosphère terrestre, émettent lorsqu’ils ont besoin d’être régénérés. C’est pourquoi David Vincent s’est immédiatement rendu à Fort Scott, en Floride, où se trouve la direction des établissements « Vikor », là précisément où ce fait divers a eu lieu. Cette usine cacherait-elle un quartier général des envahisseurs ? David Vincent est déterminé à le découvrir. À l’aide d’une fausse identité, il se fait embaucher comme technicien de surface. Il lie rapidement connaissance avec un dénommé Bob, coéquipier du réparateur disparu.

La lumière devient celle d’un beau jour de septembre, en Floride. Bob apparaît à son tour. Il mange un sandwich. David le rejoint.

David.  Ils m’ont donné le casier n° 6. (Bob s’étrangle.) Ça va ?  

Bob.  C’était le casier d’un copain. Un très bon copain. Rick.

David.  Il ne travaille plus ici ?

Bob.  Non. 

David.  Il est parti ?

Bob.  Non il est… il est mort. 

David.  Ah oui… j’ai lu ça quelque part… Et juste avant de mourir, il t’a dit qu’il avait vu un homme dont la peau était comme en feu. C’est bien ça ?

Bob.  Je veux pas en parler. 

David.  Cet homme, cet homme dont le corps était lumineux, tu l’as vu aussi ?

Bob.  Je t’ai dit de te taire. 

David.  Ça s’est passé ici, à l’usine ?

Bob.  Bon, puisque tu veux pas…

David.  Je te pose la question parce que… parce que moi aussi, j’en ai vu. Des hommes comme celui-là, le corps pareil à des braises, j’en ai vu plusieurs fois. Et ce ne sont pas des hallucinations. 

Bob.  Si Monsieur Vikor m’entendait dire…

David.  Ce serait la porte immédiatement, je le sais. Je connais la musique. À ton avis, pourquoi j’étais au chômage ? Et pourquoi je suis venu chercher du travail ici ? Ici, justement ? Je veux comprendre. Et pour ce qui est de rester discret, tu peux compter sur moi.

David tend une cigarette à Bob. Bob l’accepte. David l’allume et s’en allume une aussi.

Bob.  On était en train de changer des fils sur la face nord du bâtiment interdit. 

David.  Le bâtiment interdit ?

Bob.  Un bâtiment que Nexus a fait boucler à son arrivée. 

David.  C’est qui ce Nexus ?

Bob.  On sait pas très bien. Un type. Un peu bizarre. Arrivé ici avec une escouade de cols blancs, y a pas longtemps. Et on dirait presque… oui, on dirait presque que c’est Nexus qui dirige l’usine maintenant… Bref, tout à coup, à travers une grille entrouverte, Rick a vu plusieurs hommes dans des tubes de verre. Plusieurs hommes qui scintillaient. Il m’a appelé. Et moi aussi, je les ai vus. Mais j’ai rien dit. Rick était dans un tel état de choc, ses cris avaient attiré les vigiles de l’usine. Ils l’ont embarqué et après…

David.  Tu ne l’as plus jamais revu en vie. N’est-ce pas ? (Bob acquiesce.) Écoute-moi bien, Bob. Ces hommes… ce ne sont pas des hommes. Ce sont des extra-terrestres qui ont pris notre apparence. Ce que vous avez vu Rick et toi, ces tubes, ça ressemble à un centre de régénération. Ces… ces choses… L’ossature de leur main n’est pas comme la nôtre. Leur planète est en train de mourir. Ce que veulent ces êtres : nous anéantir. Lentement, doucement, en silence. Et devenir les seuls maîtres de la Terre. 

Bob.  Je crois que t’as besoin de voir quelqu’un. 

David.  Je ne suis pas aussi fou que tu penses. Je vais te le prouver. Je vais te dire de quoi Rick est mort. 

Bob.  Personne le sait. Quand les journalistes ont voulu…

David.  Hémorragie cérébrale. 

Bob.  Qui te l’a dit ?

David.  Je le sais. C’est comme ça qu’ils se débarrassent des témoins gênants. 

Bob.  Qu’est-ce qui me garantit que…

David.  Je ne te demande pas de me croire. Plus tard je t’apporterai toutes les preuves. En attendant, nous devons nous introduire dans le bâtiment interdit. 

Bob.  Mais si jamais on nous surprend…

David.  Pour la mémoire de Rick. Tu n’as jamais voulu savoir la vérité ?

Bob.  Si. 

David.  Tu sauras. Mais pour ça nous devons rester unis. Dacodac ? (Il tend la main à Bob.)

Bob.  Dacodac. (Bob prend la main que David lui tend.)

Krystian.  Je peux savoir ce que vous faites ?

David.  On se serre la main.

Krystian.  Et après ? Vous allez boire un lait fraise à la cafète ?

David.  On peut pas se serrer la main ?

Krystian.  « Dacodac » ? Mais qu’est-ce qui te prend, putain ?

David.  Oui, j’ai pris une petite liberté avec le texte… 

Bob.  Moi je trouve ça pas mal. 

Krystian.  Vous avez entendu ce que j’ai dit ? J’ai dit David « lie connaissance » avec Bob. J’ai pas dit David « veut se taper » Bob.

Jacques-Yvesqui jouait David.  Ah ! on a l’impression que je veux me taper…

Krystianqui jouait la Voix off.  Bob est ouvrier au téléphone dans les années 60, pas apprenti coiffeur !

Jean-Louisqui jouait Bob.  Qu’est-ce que t’as contre les apprentis coiffeurs ?

Krystian.  Et David se rapproche de lui parce qu’il soupçonne l’usine d’être une couverture pour les envahisseurs ! C’est ça la scène ! 

Jacques-Yves.  Justement, avec Jean-Louis, on voulait venir travailler la scène en plus de la répèt’, alors si tu pouvais…

 Krystian.  Impossible, vous le savez bien. Mme Zambaud, les clefs, elle les laisse qu’à moi. D’ailleurs répéter plus n’est pas la solution. Arrêtez de faire semblant. Il faut être David ! Il faut être Bob ! Être ! Et maintenant !

Jean-Louis.  Marlon Brando, au secours !

Krystian.  Nom de Dieu ! Quand est-ce que vous allez comprendre ? Si vous vous contentez de jouer à, si le spectateur voit ces pauvres Jacques-Yves et Jean-Louis qui essaient de faire croire à David, qui essaient de faire croire à Bob, mais le spectateur, bordel, il va se barrer ! Et puis mettez-vous ça dans le crâne : vous êtes pas des gonzesses !

Jacques-Yves.  Je comprends ce que tu dis, mais David est très seul, et rencontrer Bob lui apporte un réconfort qui…

Krystian.  Foutaises !

Jean-Louis.  Jacques-Yves a pas tort. Parce que Bob, faut quand même pas l’oublier, il est complètement perdu après la mort de son copain. Alors quand David vient le voir, eh ben il ressent toute la compassion que son nouveau collègue… 

Krystian.  Conneries ! (Un grand cahier à la main.) J’ai passé la nuit à relire la scène. J’ai entouré ça, avec mon stylo rouge, à trois heures du matin. « Tu peux compter sur moi. » Ce que dit David à Bob : « Tu peux compter sur moi. » Quelques mots très simples. Mais significatifs. « Tu peux compter sur moi », c’est pas de l’amitié ; « Tu peux compter sur moi », c’est pas de l’affection ; « Tu peux compter sur moi », c’est pas de la tendresse ; « Tu peux compter sur moi » c’est un accord, c’est un marché, c’est un contrat. C’est subtil, c’est habile, c’est viril.

Jacques-Yves.  T’as raison.

Jean-Louis.  C’est vrai. 

Krystian.  De toute façon, on vire le sandwich.

Jacques-Yves.  Pas assez subtil.

Jean-Louis.  Pas assez viril. 

Krystian.  L’autre jour, à la Bibliothèque Nationale, j’ai consulté une thèse sur la nutrition des ouvriers de Floride septentrionale entre 1952 et 1969.  53% des sujets témoins consommaient du Bourbon sur leur lieu de travail. « Jim Beam », pour la plupart. (Il sort une bouteille.) J’en ai commandé une caisse. (Il jette la bouteille à Jean-Louis.) Et fait pas comme si. On reprend à cette putain de réplique. Vas-y, Jacques-Yves.

 Jacques-Yvesregardant Jean-Louis, après un temps.  Tu peux compter sur moi. 

Krystian.  Plus viril.

Jacques-Yvesplus rauque.  Tu peux compter sur moi.

Krystian.  Et ta testostérone ? Elle a mis son caleçon de flanelle ou quoi ?

Jacques-Yvesencore plus rauque.  Tu peux compter sur moi.

Krystian.  Charles Bronson ! Je veux voir Bronson !

Jacques-Yvesà s’en fusiller les amygdales.  Tu peux compter sur moi !

Krystian.  Là tu le tiens ! Et toi, Jean-Louis, tu lui files du Bourbon. 

Jean-Louis s’exécute. Jacques-Yves boit.

Jacques-Yvess’étranglant.  Merde !…

Krystian.  Camarades, aujourd’hui, on a fait un pas de plus vers la lumière. Jacques-Yves, dans tes yeux, j’ai vu le regard de David. (Il bascule.) Mais voilà… mais bien sûr… je crois que j’ai trouvé le titre du spectacle : « David Vincent les a vus ». 

Jean-Louis.  Ça, c’était vraiment tout Krystian.

Jacques-Yves.  Juste. Chtonk ! au milieu d’une répèt’, on savait pas pourquoi, une idée lui venait. Il nous disait tout ce qui lui passait par la tête.

 Jean-Louis.  Justement, un jour, ça m’est passé par la tête, j’ai fait une recherche google sur Krystian. C’était pas n’importe qui. Il avait fait ses études avec Grotowski. Et puis après, un passage au Berliner Ensemble. La pointe, quoi. L’avant-garde de l’avant-garde théâtrale. 

Jacques-Yves.  Mais pourquoi il avait atterri à Villiers-sur-Loing ? Et qu’est-ce qu’il pouvait bien faire avec des amateurs comme nous ? Dans le local de l’association « Rempaillage de chaises et tisanes bio » ?

***

LIRE LA SUITE DU TEXTE DANS LA VERSION COMPLÈTE


D’autres textes pour à lire et à jouer

Voir d’autres comédies pour 3 personnages

Voir d’autres pièces du Théâtre de l’absurde

Voir d’autres comédies


Cette pièce vous a plu ? Pour découvrir la prochaine en avant-première, inscrivez-vous sur le site et abonnez-vous à notre Lettre de Nouvelles.

Retour en haut